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court-métrage

L’AGE DE FEU

Comme à chaque fois pendant les vacances, Hugo retourne à sa maison de campagne. Là-bas, il retrouve Céline, la fille du gardien. Elle a changé. Elle n’est plus la petite fille avec qui il jouait dans son grand jardin. Elle est devenue plus dure, plus mûre.

SE JETER A L'EAU...

Collaborer à un film, c'est s'abandonner. Plus que jamais, j'ai ressenti la nécessité sur ce tournage de perdre le contrôle, de faire confiance.
Léo Haddad a travaillé de manière particulière ici, dirigeant en douceur des comédiens non-professionnels, repoussant toute décision jusqu'à la dernière seconde, cherchant toujours, trouvant souvent. L'improvisation et l'hésitation sont d'ordinaire bannies d'un plateau de cinéma, car cela engendre des contraintes immenses (pour ma part : pre-light compliqués, installations techniques minimalistes car nécessité de pouvoir tourner à 360°, improvisation du cadre, réflexion permanente sur les raccords).
Ici, ces contraintes furent les piliers de notre créativité.
Ce fut éprouvant et chronophage, mais j'aime à penser que, dans cette façon de nous forcer à être constamment sur le qui-vive, Léo a tiré de nous un regard combatif et neuf, un aspect "brut" sur lequel le film va pouvoir se fonder.

SE LIVRER AU FEU...

Comme le titre l'indique, le film contient une séquence autour du feu, qui est fondamentale. Un feu de joie, dans la cheminée d'un squat, où des jeunes font la fête. D'emblée, il est apparu évident qu'on utiliserait la lumière du feu véritable, et ne tenterions aucun "effet" de reconstitution des mouvements des flammes avec un projecteur (genre d'astuce peut vite basculer dans le "cheap").
On a juste ajouté un Light Panel 30x30, sur-corrigé avec 2 couches de full CTO. Léger, déplacé en un temps record, il correspondait parfaitement à l'énergie de la séquence. Dimmé très bas, il conservait une teinte crédible et débouchait les ombres tout en gardant lisible le scintillement naturel des flammes.
Le feu était fourni, mais la quantité de lumière diminuait vite avec la distance... Bien que nos optiques ouvraient à f/1.5, on a poussé le capteur de la Scarlet dans ses retranchements...

réalisation

Léo Haddad

production

Elefant Films et l'ECAL

avec

Zacharie Chasseriaud et Anais de Barros

tournage

Avril 2013

détails techniques

(caméra) Red Scarlett
(optiques ) Zeiss CP2

équipe

(ass cam) Simon Roche & Julia de Cooker
(chef élec) Sven Kreter
(chef-élec) Aurélien Le Calvez

diffusion

. 28e festival international du film de Belfort Entrevues
. 49e Journées de SOLEURE 2014. Swiss Shorts_26 (2014)
. Solothurn, 49. Solothurner Filmtage
. Sousse, 10. Festival international
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