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court-métrage

HANTISE

Alors qu’elle s’apprête à quitter son mari, Agnès a un accident qui la plonge dans le coma. Quand elle se réveille quelques mois plus tard, elle a tout oublié des dix dernières années.

DE L'HETEROGENEITE

La première chose que Dominique m'ait dite concernant l'image du film, c'est sa volonté de ne pas forcer l'homogénéité. Chaque séquence devra avoir la capacité de jouer de son propre langage visuel...
La proposition peut inquiéter au premier abord. Elle semble en effet aller contre le principe d'unité esthétique, garant de la cohérence et du déroulement sans heurt de l'histoire.
Cependant, on découvre vite que l'unité plastique est en permanence "garantie" par de nombreux autres paramètres incontrôlables (le décor, les comédiens, le matériel, l'équipe et ses habitudes, la météo, etc...) et par une bonne préparation (on arrive sur le plateau nourri d'un certain nombres de référence qui transpirent toujours, consciemment ou non, dans les plans).
Rassuré par cette constatation, autant tenter des choses, oublier un peu la sacro-sainte "continuité".
Il se pourrait que penser chaque séquence "in abstracto" amène une richesse bienfaitrice au film.

Sur COMA, bien qu'on ait fait des séquences à l'épaule, d'autres avec une grue, certaines en mode semi-documentaire, d'autres très chorégraphiques, j'ai toujours eu la certitude de faire le même film.

J'avais lu un jour les mots d'un chef-opérateur, disant qu'on pouvait préparer le film tant qu'on voulait, réfléchir des mois à l'avance, voir des références, choisir minutieusement le matériel, etc... au final, on trouvait l'image du film, sa respiration propre, au cours de la deuxième semaine de tournage.
C'est une constatation un peu triste pour les courts-métrages (dont le tournage dépasse rarement une dizaine de jours), mais quelque part rassurante. D'une part, cela rappelle que c'est la rencontre de la prépa et du concret du tournage qui forge l'image.
D'autre part, que cette fabrication nous dépasse et nous échappe toujours un peu. Ce qui est une chose bénéfique.

NAIDRA AYADI

Sur ce tournage, je me suis rendu compte une fois de plus qu'avoir un personnage principal omniprésent, et donc un comédien qui est de tous les plans, est une expérience très agréable. On découvre, jour après jour et en profondeur, un visage, une attitude, une manière de se mouvoir.
A filmer une même personne des jours durant, on développe une sorte de connexion invisible, un peu magique.
On a un peu l'impression d'être un miroir. J'aime vraiment ça.

réalisation

Dominique Baumard

production

Les films du Worso, Toufik Ayadi et Christophe Barral

avec

Naidra Ayadi et Christophe Paou

tournage

Août 2014

détails techniques

(caméra) Red Scarlett (optiques) Zeiss Standard T/2.1, Zoom Century 28-70, Zoom Optimo 24-290

équipe

(ass. caméra) J-Baptiste Gaillot & Laure Ménégale
(chef-élec) Benoit Jolivet (chef-machino) Eric Fodera & Alain Andrieux
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