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court-métrage

LES SUPERCHERIES

Joe vit chez sa mère qu’il vouvoie. Elle l’aide à manger ses knackis, ainsi qu’à confectionner ses costumes de scène. Car oui, Joe conçoit des opéras pop.
Lucille, une amie d’amie, vient squatter un soir. Elle a un rendez-vous important le lendemain. Car oui, Lucille est entrepreneuse, elle vend des shampoings révolutionnaires…

Finir un film

Le jour où Angèle m'a appelé pour me proposer de terminer le court-métrage qu'elle avait commencé en auto-production et sans chef-opérateur, je n'ai pas hésité une seconde.
Il faut dire que je garde de son film La sole, entre l'eau et le sable un souvenir impérissable.
J'avais hâte. Je m'attendais à des excentricités. Je n'ai pas été déçu...

Tout le tournage a eu lieu dans l'appartement d'Angèle (celui-là même où a été tourné "la sole"), où tous les décors étaient suggérés, y compris des bureaux et une salle de concert. Des amis étaient venus faire la figuration pour une fête, on mangeait des pâtes autour de la minuscule table de la cuisine, je n'avais pas d'assistant caméra... Comme une bonne ambiance de court-métrage fauché.
Mais il s'agissait néanmoins de faire un film. Pour moi, de terminer un film déjà commencé. Etre dans la continuité de ce qu'avait fait un an plus tôt Angèle, seule.
J'ai voulu du mieux possible me fondre dans son univers, son style. C'est un piège de devoir s'accorder avec des images existantes, et en même temps un grand confort. L'univers était déjà très puissant, il suffisait de s'y laisser glisser.

Une seule prise

Angèle ne fait qu'une seule prise. Je n'ai pas très bien compris si c'est parce qu'ensuite elle s'ennuie, si elle n'est pas au courant qu'on peut en faire davantage, ou si tout simplement elle a foi en l'instantané, en ce qui peut n'arriver qu'une fois. Mon scepticisme s'est vite transformé en fascination pour cette "méthode". Il s'agit de redécouvrir la puissance des choses non préparées, advenant un peu par hasard, frôlant la belle frontière du "bancal", et conquérant in fine (par le montage) leur grâce propre.

réalisation

Angèle Chiodo

production

Mathilde Delaunay, Ecce Films

avec

Maud Roulet et Joseph Holzc

tournage

Mars 2015

détails techniques

(caméra) Canon 7D et Canon C300 (optiques) Zoom EF série L
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